Architecture de la Ville de Nice : Une ville avec une richesse architecturale incroyable.

Architecture de la ville de Nice : Du palais belle époque, du palais Mauresque, de l'immeuble haussmannien, de l'immeuble Niçois type Turinois à la résidence de luxe

Nice possède un patrimoine architectural très riche qui illustre les nombreuses et diverses commandes de la Belle Époque.
Cette période dite belle époque d'un point de vue architecturale est traditionnellement bornée par les guerres de 1870 et de 1914, remontant à Nice jusqu'en 1860, date de l'annexion du Comte de Nice par la France.
C'est l'arrivée du chemin de fer en 1864 et le développement administratif français à partir de 1860 qui ont renforcé et permis le phénomène d'un tourisme cosmopolite qui s'est ensuite constamment développé jusqu'à la guerre de 1914 qui l'a brutalement et définitivement interrompu.
Les architectes actifs à Nice entre 1860 et 1930 appartiennent à deux catégories distinctes :
Les uns sont des étrangers,
les autres des locaux.
Cette situation fait donc de Nice un cas assez original, voire unique dans l'histoire de l'urbanisme et de l'architecture.
Le style n'est pas homogène, toutes les influences s'y mêlent et se rencontrent, se juxtaposent et parfois s'ignorent.
Aucune autre ville n'a accueilli sur son sol autant d'architectes d'origines lointaines capables de désirer et de concevoir autant de “folies” qui font de Nice une des villes les plus extraordinaires d'Europe.

Vous découvrirez à Nice des palais belle époque (hôtel collectif et hôtel particulier), des immeubles de type haussmannien, des immeubles Niçois du type Turinois, des résidences des années 70 communément appelé plan courant et des résidences de grands standing et de grands luxe avec des terrasses profondes et villa-sur-toit.

Parmi les étrangers on compte Dettloff, amené par un riche commanditaire comme tant d'autres sur la Riviera (french riviera). Ses œuvres sont très diverses, allant du style mauresque (villa Raphaël-Suvang) à la villa balnéaire qui pourrait sortir d'une anthologie de Biarritz ou Deauville, en passant par des immeubles de rapport qui ne surprendraient pas à Vienne ou Bucarest (Palais Victor Hugo).
Cet architecte illustre bien la pluralité des moyens d'expressions stylistiques et des programmes, puisqu'il construit de grandes ou de modestes villas mais aussi de beaux immeubles et d'immenses palaces comme le Parc Impérial.
Les pays du Nord sont présents avec Tersling.
Cet artiste raffiné laisse à Nice un chef-d œuvre néo-classique avec la villa Massena mais aussi d'autres villas plus modestes, des immeubles ainsi que des hôtels.
Il représente l'école nordique par sa rigueur et son sens exquis des proportions et des beaux profils.
Allemands et anglais figurent peu dans les grands chantiers Niçois hormis pour les édifices religieux d'un gothique scrupuleux et international.
La première période d'expansion de Nice (1860-1900) est dominée par Biasini.
Ce niçois s'inspire visiblement de la Renaissance italienne tardive: Palais de marbre, Beau-site.
Même influence dans son très élégant Credit Lyonnais, plus palladien encore et élevé pour son ami Germain, directeur de cette banque.
Avec ce dernier il lotit et construit le boulevard de Cimiez qu'il couronne par l'hôtel Régina en 1896 dans un style plus conventionnel et assez massif.

Ses principaux édifices sont des commandes émanant d'hivernants généralement extérieurs à la région, voire étrangers: Belges, Anglais ou Russes.

La génération suivante (1900-1914) est dominée par une personnalité également niçoise, d'origine modeste, Charles Dalmas. Très doué, on lui doit les plus beaux Palaces comme le Royal (1906), le Rhul qui hélas fut détruit, l'Hermitage (1906), le Winter Palace (1901), le Grand Palais(1911), ou encore le Palais de la Méditerranée en 1928.
Dalmas est le véritable inventeur d une manière typiquement niçoise, mêlant la tradition méridionale des toits plats, des frises et stucs, des persiennes, avec les influences les plus récentes et les plus coquettes du néo-classicisme parisien et international.
La période qui se développe entre les deux guerres connait la progression de l'urbanisation qui intensifie le tissu précédent.
La conservation d'un décor architectural venu du 19eme siècle marque la permanence des comportements.

L'ère du béton ,qui se développe entre 1950 et 1970 correspond à de nouvelles fonctions socio-économiques, qui se traduisent par une urbanisation frénétique (immeuble plan courant) provoquant une rupture totale dans la conception du décor urbain pour enfin arriver de nos jours aux immeubles standings récents aux terrasses profondes très fonctionnelles dans la région.